dimanche, décembre 31, 2006

Notre B-éd-étisier bien aimé


Encore quelques heures avant de dire définitivement adieu à 2006. Toutes les familles se préparent à rejoindre les Marnières pour fêter cela comme il se doit... et en couleurs !
Vous aurez, bien entendu, des images exclusives pour le monde entier dès cette nuit.

En attendant, voici déjà deux moments pittoresques et complètement inédits.

> L'entrée fracassante du premier morceau de maison des VDI... c'est ici !
> La crise de nerfs de Bruno sur le toit de la maison commune... c'est là !

Bonne soirée à tous !

vendredi, décembre 29, 2006

Le Blanc-Ry mondain d'Agathe (2)

La Balzac de l'architecture du Brabant wallon, huit livres en autant d'années, sans compter d'innombrables articles dans Espace-Vie, la revue de la Maison de l'Urbanisme du Centre Culturel du Brabant wallon, est venue nous présenter ses dernières oeuvres en ce jour de fête des Saints-Innocents (dont on se demande toujours de quoi les mains sont-elles si pleines).

Anne Norman, c'est bien elle, accompagnée de Nahil, s'est donc rapidement convertie à nos rites de fin d'année en prenant simplement la pose au pied de notre immense sapin de 3m50. Cela n'a pas rassuré pour autant notre jeune ami Goudurix que ce genre de débarquement effraie toujours.

Anne vient donc de sortir son huitième opus Métamorphoses, consacré aux architectures réaffectées. Son prochain projet : Architecture et développement durable en Brabant wallon. Autant dire que nous la reverrons bientôt au Bois del Terre !



jeudi, décembre 28, 2006

Pause de Noël


Le vendredi 22 décembre, à l'issue de la réunion de chantier, le petit peuple du Bois del Terre s'est affairé aux préparatifs de l'hivernage. Ranger les outils, attacher les échelles, regrouper les brouettes (sans doute pour qu'elles aient moins froid ou qu'elles résistent plus efficacement aux assaut des loups), étalonner la minuterie des illuminations du sapin, disposer avec amour Blanche-Neige et ses copains dans une caravane (enfin) bien ordonnée. Enfin, à midi, tout était prêt pour quinze bonnes journées de coucouche-papattes-en-rond devant la cheminée... du repos bien mérité après cinq maisons et un pavillon commun, le tout hors d'eau !


D'ici la rentrée, nous aurons le temps de vous raconter quelques épisodes récents du chantier, de vous proposer quelques fiches de bricolage et autre vidéo-gag, de répondre enfin aux nombreuses questions que vous vous êtes sûrement jamais posées : Et ces gens, ils se connaissaient d'avant ? Et c'est le même architecte ? Et ça va se chauffer comment ce bazard ?

Bref, du sapin sur la planche et (entre deux agapes) du haut-le-coeur à l'ouvrage.

Stéphane

mardi, décembre 19, 2006

Si terne eau de pluie et conteurs de pas sages


Ce soir, je bois...
De l'eau, jusqu'à plus soif.
Martine et Sarah ont décidé de finaliser le grand dossier qui nous tient en haleine depuis des mois : la gestion de l'eau de pluie.

En gros, nous disposons de +/- 500 m² de toitures. Certains font tout à l'eau de pluie (sauf deux robinets de ville, à la cuisine et dans la salle de bains), poussant même le vice jusqu'à installer une toilette sèche (on y reviendra). En tout cas, tout le monde en aura besoin pour les arrosages, les toilettes, lessiveuse et lave-vaisselle, parfois pour la douche et le bain.

On s'achemine vers la mise en oeuvre d'une grande citerne de 84m³ (6x7x2), enterrée au Sud du pavillon commun, son toit servant alors de terrasse.

Mais vous nous connaissez : rien n'est simple ! Si une famille consomme à ce point de l'eau de pluie qu'elle contraint les autres, en cas de sécheresse, à passer plus vite à l'eau de ville, comment ça se calcule ? Oui... mais en admettant que chaque famille dispose d'un sixième de l'ensemble des eaux récoltées (et ça se calculerait comment ?), pourquoi ne pourrait-on pas impunément utiliser de ce précieux liquide en période de fortes pluies ?

Et pourquoi tout le monde ne peut-il pas, sagement, se contenter de bière et de vin ?

samedi, décembre 09, 2006

Sous le signe du S.E.C.

Depuis peu, nous remplaçons les réunions plénières du vendredi - les onze parents du groupe - par un conseil de gérance où chaque maison est représentée par une et une seule personne. C'est relativement paritaire : 3 capricornes et 3 racailles ; 4 heaumes et deux fâââmes etc.

Cela devenait nécessaire : les réunions à onze sont trop souvent dissipées, incapables de prendre des décisions rapides face à une technicité sans cesse croissante. Bref : Sobriété - Efficacité - Cohérence sont aujourd'hui les trois mamelles de notre gouvernance ! Petit extrait ici et photo de notre table de réunion ci-dessous.


Et pas plus tard que ce soir, nous avions de vaches sujets à débattre : la commande des systèmes de chauffage (on y reviendra dès que Jibé arrivera à nous expliquer la cogénération en dix lignes) ; la nomenclature de tous les dossiers en cours et pour les 9 mois à venir (bien rangés par thème, plus ou moins priorisés et répartis entre nous) et, cerise sur le cake, la planification et l'organisation de trois fois trois journées de travail pour les finitions de la maison commune.

Long débat en passant : comment tendre à l'équilibre en terme d'investissement personnel dans les travaux communs ? En créant une "caisse des compensations" ! Tout demi-jour d'absence aux journées de travaux donne lieu à une compensation de 40€ dans la caisse commune... à moins que ces heures ne soient prestées à un autre moment. Cela nous permettra, par exemple, d'investir dans l'engagement d'un "coordinateur externe de travaux", ce qui nous rendra plus efficace et plus professionnel dans l'accomplissement de l'auto-construction.
Steph

jeudi, décembre 07, 2006

Il pleut dehors, il pleut dedans...



Ce matin, le chantier était calme et paisible sous les gouttes incessantes de la pluie. Deux ouvriers sur les échafaudages de la maison commune. Un troisième sur l'aile Nord, tout aux préparatifs de la prochaine chape. Frédéric dans sa maison, en train d'obturer portes et fenêtres. En fin de journée, il nous écrit :
"Les sols des maisons aux étages sont trempés. Certains plus que d'autres. Notamment la nôtre. La bâche mise en toiture s'est arrachée et j'ai constaté de grandes flaques perçant petit à petit le sol
pour s'écouler vers le premier qui est aussi dans un malheureux état. J'ai appelé Bruno qui ne pouvait rien faire avant demain matin. Bref je me suis battu avec le vent, les rafales de vent et la pluie... atchoum !! pendant plus d'une heure pour tenter d'obstruer cette ouverture de malheur ! Je ne sais pas si elle tiendra jusqu'à demain. Bref ! c'est trempé que je me suis résigné à rentrer après avoir poussé un énorme cri animal (intérieur pour pas alerter nos chers voisins) atchoummm !"
Demain matin, réunion de chantier... entre autres décisions, le choix entre trois citernes préfabriquées de 20.000 litres ou la construction sur place d'une citerne de 60.000. Dans la deuxième option, elle serait placée au bout du pavillon commun et son "toit" pourrait alors servir de terrasse... plein sud !
Stéphane

mercredi, décembre 06, 2006

Le plus grand des petits jours


A l'heure de ces lignes, le Grand Efflanqué de son bourricot est de sortie. Croquant carottes, sirotant liqueurs de toutes sortes, ils cabotent et baguenaudent (autrement dit, le Saint fl'âne...) de chaumières en masures, de maisons 4F en studios F2. Le moricaud est resté au Palais (rue du Paradis wallon ? En vlaamse Spantche, va-t-en savoir...).

Nos quinze marmots, petits et grands, marmottent en rêvant. Ce mercredi sera bien le plus grand des "petits jours". Allez, St Nic, une chanson ?
Stéph'âne

dimanche, décembre 03, 2006

Voici venir les froids de décembre...

Et la maison de Judith est "hors d'eau" ! En une semaine pil-poil, record à battre ! D'ici les congés du bâtiment, du 23 décembre au 07 janvier inclus), soit le pavillon commun sera sous toit, soit la cinquième maison, celle de Sarah & Stéphane, sera montée. La décision sera prise dans les tout prochains jours


Pendant tout cette semaine, la brique de parement ("vieille ferme") a pris d'assaut les façades de la Maison commune et Frédo a commencé son autoconstruction (pose des câbles pour électricité et chauffage).


Vendredi en fin de journée, quatre petits monstres ont fait une petite escapade au chantier. Ne sont-ils pas particulièrement mignons ?


Ce dimanche, tardive Sainte-Catherine, Yves et Julie ont planté charme, érable champêtre, cerisier à grappes (merisier), tilleul à larges feuilles, potentille, groseiller, fusains d'europe, budleia (arbuste à papillons), amelanchier et 10-15 noisetiers.

jeudi, novembre 30, 2006

Et voilà le bollewinkel !

Dès lundi, toutes les forces de nos troupes cécéboisiennes ont basculé d'un coup sur l'aile gauche. Une vraie campagne napoléonienne avec des soleils dignes d'Austerlitz.

Profitant de superbes éclaircies et d'un climat tempéré, la maison de Judith bat tous les records d'érection. "Pourvou qué ça doure" n'aurait pas manqué d'ajouter Laetizia Ramolino, la mère de l'Empereur qui, du haut de ses 8 enfants, en connaissait un bout en la matière...

Et voilà que surgit du néant l'angle de la maison de Judith : deux grandes trouées, bientôt vitrées, baptisées depuis longtemps le Bollewinkel du Bois del Terre.

Pendant ce temps, la brique de parement grimpe de manière foudroyante le long des blocs du pavillon commun.

Place aux superbes photos de Judith... Steph




mercredi, novembre 29, 2006

Parenthèse : Les Schtroumphs et le Cracoucass



Tout le monde l'a dit, c'était évident, ça se voyait comme un gros nez au milieu d'une petite figure, comme un vilain point noir sur une jolie peau : l'affaire VW a donné l'exemple ultime que la politique ne sert plus à rien, que ce qui conditionne nos vies et celles de nos enfants, c'est l'économie. C'est des graphiques et des simulations, celles des plus-values et des actionnaires où le cynisme a un fauteuil d'empereur et où la morale fait la vaisselle. Bien ou mal, peu importe, c'est comme ça, on ne va pas juger, d'autres l'ont déjà fait, il y en a qui aiment, d'autres pas, il y en a qui s'en fichent et d'autres qui ne savent pas... En tout cas, comme à chaque fois, la classe politique tout entière regarde le sol, un peu gênée de nous avoir fait croire que l'un incarnait l'espoir, l'autre le changement et le troisième l'avenir alors qu'ils n'étaient qu'un trio de Schtroumpfs bien démunis devant le Cracoucass.

Où va-t-on alors, coincé entre l'appétit des cost-killers, le spectre de la Bourse, l'aveuglement des fonds de pensions, les perversions de l'outsourcing, les secrets de l'offshoring et l'horreur des zones franches de non-droit ? Serait-ce la fin de l'Europe ? A voir les expressions des ex-travailleurs de Forest, battant le pavé sous la pluie, on ne peut que se dire que tout cela ressemble à une certaine forme de déclin.

Après tout, ce n'est que justice, il faut bien se dire que la roue tourne, que le tiers-monde d'hier a bien le droit à son pain blanc et que cela ne nous ferait peut-être pas de mal de goûter au pain noir. Mais... sommes-nous prêts ?

Des hordes de célibataires thaïlandais venant par charters entiers tenter l'aventure d'un sex-tour à Knokke-le-Zoute, de célèbres chanteuses indonésiennes venant acheter un charmant petit Wallon dont le papa ne pourrait pas s'occuper, nos enfants travaillant vingt heures par jour dans des ateliers de confection pour des chaussures qui seront portées par des jeunes ados chinois et... certains d'entre nous tentant l'impossible voyage vers ce monde de lointaine prospérité, passeurs, faux papiers, vivre à Shanghai sans papiers, accepter les petits boulots, l'exploitation encore, envoyer sa paye en Belgique pour y faire vivre sa famille, se faire arrêter, passer une interview en essayant de démontrer qu'il n'y a pas de grande différence entre un réfugié politique et un réfugié économique, se faire rapatrier, menottes aux mains, coussin sur la figure et entendre chaque jour aux informations le nombre de Belges retrouvés morts, jetés par-dessus bord, par un équipage effrayé avant un contrôle.

Je ne crois pas qu'on soit prêt. Je ne crois pas que quiconque soit fait pour vivre comme ça.

Mais il paraît qu'on s'habitue à tout.

Thomas Gunzig
in Le Soir (29/11/06)
Titre original : On efface tout et on recommence

dimanche, novembre 26, 2006

Fluctuat nec me'gitur


Ceux qui pédalent
Ceux qui vigient (le jour)
Ceux qui surveillent la vigie
Ceux qui parlent à la radio
Ceux qui Bar de l'Estacade
Ceux qui regardent vers l'arrière
Ceux qui nagent en tirant le pédalo
Ceux qui se reposent dans la bouée
Ceux qui réparent
Ceux qui sont à l'usine
Ceux qui partent en reconnaissance
Ceux qui avancent plus vite rien qu'en planant
Ceux qui sont pris dans les remous du mouvement
Ceux qui s'activent dans la salle des machines
Ceux qui obéissent et qui rament
Ceux qui utilisent au mieux les vents dominants
Ceux qui écopent
Ceux qui tableaudeborent
Ceux qui bronzent sur la jetée
Ceux qui lorgnent vers le canot de sauvetage
Ceux qui travaillent sous la coque (la nuit)
Ceux qui sont au bout de la chaîne
Ceux qui gèrent les moussaillons
Ceux qui logistiquent
Ceux qui portevoient
Ceux qui gratouillent sur le journal de bord

Tous ceux-là, et beaucoup d'autres entraient fièrement (...) en faisant craquer les graviers, tous ceux-là se bousculaient, se dépêchaient, car il y avait un grand dîner de têtes et chacun s'était fait celle qu'il voulait...



D'après Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris-France (J. Prévert)


(on y trouve notamment le vers "Ceux qui flottent et ne sombrent pas", traduction très approximative du titre du présent post et à quoi on préfèrera "Il est battu par les flots mais ne sombre pas", la fière devise de Paris)





samedi, novembre 25, 2006

Les grandes girafes sont muettes


Ce dimanche 26 novembre, les six familles se réunissent autour d'une animatrice spécialisée en communication non-violente pour évaluer la gestion du chantier par le groupe et mettre au point, sur la base des énergies disponibles, un "vivrensemble" jusqu'à la fin des travaux. Une journée girafe !

Pas de panique les amis, tout cela s'est préparé de façon très quiète... à l'image d'un débat, courant octobre, où il était question d'associer (ou non) un animateur extérieur et sur la nécessité d'ajouter (ou non) quelques couches de management à notre fonctionnement... C'est là !

mercredi, novembre 22, 2006

Fiche bricolage (1) : le sproutchidalle



"Mais comment font-ils donc ?"
Et bien, Madame, c'est à cela que nous pouvons servir, ô combien modestes bloggeurs : apporter notre petite pierre à l'édification du savoir et des pratiques humaines, dans un magnifique élan de transmission qui, de l'homme des cavernes aux générations futures (s'il en reste), aide à perfectionner sans cesse le moindre de nos gestes et autres tâtonnements.

Aujourd'hui donc, technique séculaire et éprouvée : le sproutchidalle.




Le combat est inégal. Grandiose donc. A notre gauche des ourdis, vaguement dégrossis, bêtement plats et recouverts de fines grilles.
A droite : trois hommes et une bétonnière. Aucune chance, je vous avais prévenu. Nous sommes au coeur de la construction mais à une encâblure des techniques pâtissières. Nous allons en fait assister à un très délicat nappage avec une substance à haute teneur de béton.

Les images sont dures, voire brutales. Mais rassurez-vous : la pelle a été sauvée in extremis.

La deuxième partie est nettement plus délicate, presque aérienne. Sur la plage de béton gris, délicatement râtelée par notre ami Crabbe, plus le moindre ripple mark ne subsiste.

Et pendant ce temps, du côté Sud, la maison JAF arbore à tous les étages ses beaux arrondis de femme enceinte...




mardi, novembre 21, 2006

Un beau jour de faîte en rase campagne




Nous nous attendions à la pluie et c'est sous un beau ciel bleu qu'a débuté ce 72ème jour de chantier. Une grosse équipe de CCBOIS dans la maison de Jacques et d'Anne France, répartie entre le deuxième et le troisième niveau. C'est juché là-haut, sur le faîte provisoire du Bois del Terre, que je vous adresse ces trois photos.

Le pignon Ouest est maintenant dressé. Il fait face à la pente et au petit bois qui nous séparent de la N238. Avec l'automne et la chute des feuilles, de plus en plus de curieux suivent l'évolution du chantier du haut du viaduc.

La maison commune est sur le point de franchir le cap des fenêtres supérieures. Il paraît que le marché allemand (très à la fête aujourd'hui, notamment dans le secteur automobile et qui joue plutôt dans le registre de la déforestation) absorbe toute la laine de roche disponible, ce qui risque de reporter après les fêtes la fermeture du bâtiment.

A l'aile Nord, les dalles sont renforcées de grilles en attendant la chape de finition. Les premiers éléments de la maison de Judith viennent d'arriver sur le terrain. Démarrage de la quatrième maison la semaine prochaine.

Enfin, du côté de Sédilec, le responsable a terminé son enquête...
Il vient d'être décidé de renforcer le réseau : une ligne à basse tension vers la trop fameuse petite boîte située de l'autre côté du viaduc. 113 jours ouvrables au plus tard à compter du 8 septembre : rendez-vous le 28 février 2007 ? A la Saint Protere (et Gamble ?), s'illumine le Bois del Terre... Steph

vendredi, novembre 17, 2006

Le Blanc-Ry mondain d'Agathe

Fin de journée inhabituelle ce jeudi, avec la visite sur chantier de Sandrine Knaepen, rédactrice en chef de la célèbre revue tu bâtis, je rénove.

Elle s'est longuement entretenue avec Bruno Bodeveix, le patron de l'entreprise CCBOIS, qui sera demain présent sur le salon Hout & Wonen à Antwerpen.

Après une promenade dans le quartier au cours de laquelle Sandrine Knaepen n'a pas manqué de saluer les nombreux riverains qui, au nombre de quatre, se pressaient sur le trottoir de la rue du Blanc-Ry, la sémillante responsable de la principale revue belge de la construction et de la rénovation a goûté, chez Dadou (LLN), aux plaisirs simples de la cuisine bio et équitable.

Pendant ce temps, indifférents au
cortège officiel, à la meute des papparazzi et aux crépitements intempestifs des flashes, les compagnons de CCBOIS terminaient d'assembler le premier étage de la maison Maes... mais on parlera de cela plus tard.



jeudi, novembre 16, 2006

A la soupe !


Hier, mercredi 15 novembre, les ouvriers n'ont pas uniquement fêté le roi, sa femme et son bébé, poil au nez (sur un air bien connu) ni même la communauté germanophone. Plus important, ils ont bénéficié de la première soupe del terre. Une ancienne coutume voulait que le patron d'une entreprise de construction apporte quotidiennement de la soupe bien chaude pour tous les ouvriers du chantier (en hiver principalement, encore que le gaspacho ne soit pas interdit en été).
Cette coutume date d'une époque où les patrons gagnaient plusieurs fois le salaire des ouvriers. Ces derniers vivaient dans des conditions précaires de salubrité et ne mangeaient pas tous les jours à leur faim. Autant dire qu'aujourd'hui la coutume est en voie de disparition.
Nous avons néanmoins décidé de rendre vie à cette pratique en offrant une fois par semaine de la soupe (et pas du gaspacho, s.v.p. !) faite par les familles de l'habitat groupé aux ouvriers. La pratique devrait perdurer tout l'hiver. Bon appétit ! -- jac.

mercredi, novembre 15, 2006

Une lueur dans la nuit

Ceux qui fréquentent assidûment la rue du Blanc-Ry (et ils sont des milliers) auront remarqué, en ce 68ème jour ouvrable de notre chantier, que le groupe électrogène tourne encore et toujours.

Il est donc temps d'étancher votre soif de nouvelles fraîches sur nos interminables démêlés avec nos -au demeurant- très agréables interlocuteurs de Sedilec.

Petit flashback. Les exégètes se pencheront avec avidité sur les posts du 13 septembre et du 29 septembre. Les plus pressés peuvent se contenter de ce qui suit.

Acte 1 - Juin 2006
Après des mois d'attente et des rappels incessants pour que Sédilec se décide enfin à ouvrir un dossier sur une demande d'alimentation en gaz et en électricité pour notre projet, nous débarquons avec sac de couchage, thermos et tartines : nous voulons rencontrer un responsable. Miracle : tout se met en route.

Ledit responsable a bien assez de ses dix doigts pour calculer ce qui nous est nécessaire. Six maisons x 10 KvA = 60 KvA. Le réseau actuel n'est pas suffisant... donc vous prendrez à votre charge le tiré d'une ligne de 300 mètres en basse tension jusqu'à la boîte la plus proche. Coût : 25.000 €.

Acte 2 - Deux semaines plus tard
Nous nous informons auprès des organismes régulateurs (la CWAPE et la CREG)... En fait, 55 KvA suffiraient amplement.

Rappelons ici que nous serons producteurs d'électricité via un groupe de cogénération installé dans le pavillon commun, alimenté au gaz de ville. Nos besoins seront limités aux heures de pointe et aux périodes où la cogénération sera coupée.

En fait, si on nous "recommande" 60 KvA, c'est parce que cela nous situe juste au-dessus de la limite à partir de laquelle c'est à nous de prendre en charge le renforcement du réseau (on devenait "client libéralisé"... la libéralisation prenant ici des accents étonnamment colombophiles auxquels même D.J. Reynders ne nous avait pas habitué). On réintroduit donc une demande à 55 KvA... et la facture fond comme neige au soleil : 9.300 € ! Un montant qui reprend bien le fait que nous payons pour la fourniture de 55 KvA. Il est toujours question de nous raccorder à 300 mètres pour ne pas incommoder les voisins dans un quartier où le réseau est notoirement sous-alimenté.

Acte 3 - 24 octobre
Après des aller-retour de boîtes électriques, de sous-traitants, de différentiels chers et vilains et d'agréateurs hilares, Sédilec nous raccorde finalement au poteau situé juste à côté de la Maison commune, tout en disant qu'ils reviendront plus tard effectuer le raccord à 300 mètres. Depuis le mois d'août, il a été explicitement dit que nous souhaitions accélérer ce raccordement afin d'y brancher la grue. Histoire d'épargner notre environnement en pollutions atmosphérique et sonore générées par le groupe électrogène.

Acte 4 - du 25 octobre au 2 novembre
La grue se met en marche (elle a besoin de 45 KvA) et c'est la bringue dans toute la rue. Le soir même, alerté par deux plaintes (bien légitimes) du voisinage, Sédilec débarque (notre photo) et mène l'enquête. Après une bonne demi-heure d'intenses recherches, le technicien débarque sur le chantier : "Dites, c'est à vous la grue-là ?". Nous accompagnons le préposé pour rassurer le voisinage.

Le vendredi, un autre technicien vient mesurer dans le quartier l'amplitude des chutes de tension : on descend à 190 volts ! Après concertation avec les voisins, nous décidons de revenir à l'électrogène.

Entretemps, l'entrepreneur avait fait rembarquer son matériel et procéder à de coûteux changements du système d'alimentation de sa grue (de l'électrogène au secteur et vice-versa).
Le 2 novembre, le groupe revient, précédé d'un très charmant minois... retour à la case départ.

Acte 5 - du 13 novembre au...
Le responsable (voir acte 1) est de retour de vacances. Il fait une enquête...

mardi, novembre 14, 2006

Résolument Béwé !


Nous voilà bientôt tous réunis dans le nombril du monde, le botroul du Brabant wallon : Okgni !
Mais pour mener à bien ce chantier, le hasard a réuni des tas de compétences et d'énergies actives dans notre jeune province.

Quatre familles y résident déjà : à Ottignies, Louvain-la-Neuve, Ohain et Walhain et les deux parents d'une cinquième famille y travaillent (Wavre et Louvain-la-Neuve).

Le bureau d'architecture est situé à La Hulpe. Y travaillent notamment Joël Coupez, Grégory Hye et Véronique Tilman.

L'entrepreneur en gros oeuvre (maçonnerie, fondations, toitures...), Philippe Crabbe est de Folx-les-Caves (Orp-Jauche).

La société TE.DE.ROUTE (Grez-Doiceau) a été chargée de la mise en oeuvre des voiries, du creusement des fondations et des mouvements de terre.

Les ossatures bois sont préparées avec grand soin par l'entreprise CCBOIS de Bruno Bodeveix (Braine-le-Château). Ses ateliers sont à Soignies.

Les ventilations mécaniques à double flux sont fournies par l'entreprise JMD (Monstreux, près de Nivelles).

Certains d'entre nous vont installer chauffage, électricité et plomberie avec l'aide de Mr Rainchon (Orp-Jauche) et de Mr Fondu, de la société Brainbox. D'autres confient l'installation électrique à Intrel (Waterloo).

Les châssis, commandés chez Norma (Malonne), vont être placés par l'entreprise De Frutos (Tourinnes-St-Lambert sur Walhain)

Nous sommes super bien servis en eau par l'IECBW. C'est vrai que nous n'avons pas trop le choix mais ils méritent bien ce petit coup de chap'eau.

Nous réservons encore notre jugement pour l'intercommunale d'électricité. On va dire que le courant passe mal...

Nous aurons encore l'occasion de compléter cette liste. Parlons tout de même de quatre excellents fournisseurs : Renard Bois & Quincaillerie (Court-St-Etienne), le Moulin de Bierges chez Philippe Vromman, la menuiserie Bourguignon et Aremat (portes et matériaux de récupération), tous deux à Walhain. Toute cette belle proximité : si c'est pas du développement durable, ça...

Non Julie, on ne parlera pas des tartes al'djote...

Steph

Plein le dos de la pluie

Bruine sévère et tristounette sur le Bois del Terre... Et les communiqués médicaux commencent à pleuvoir aussi.

A l'ouvrier blessé voilà trois semaines en tombant dans le trou de la canalisation d'eau, s'ajoutent un malade et notre entrepreneur en chef qui souffre du dos (son dernier tour de force date du 9 novembre : quelques tonnes de grilles à bout de bras).

Les jours à venir resteront humides, sauf jeudi. Prompt rétablissement à d'aucuns et bon courage à tous ! Steph

dimanche, novembre 12, 2006

Smack, oncle Martin, oncle Gaston !




Samedi 11 novembre, après la trompette au soldat inconnu, nous sommes partis au front, armés jusqu'aux dents, bottés commes des chats, vers notre champ de bataille préféré. Nous y avons affronté le grain du matin et la boue qui colle et entrepris quelques travaux d'aménagement du terrain. En vedette, il y avait bien sûr les kissing gates ou portes embrassantes. Leur principe est simple, il s'agit de portiques ne permettant qu'aux piétons de passer. En effet, la porte ne se débloque qu'au son d'un bisou (d'où le nom). Si un cycliste veut passer, il ne peut embrasser sans tomber de vélo. Quant aux moutons, ils ne savent pas s'embrasser sans faire un ignoble bêêêêê qui couvre le son mélodieux du bisou. En ce jour d'armistice, la porte embrassante était en harmonie avec la célébration de la réconciliation européenne.




D'autre part la maison Maes pousse encore et devrait atteindre son faîte cette semaine.

mercredi, novembre 08, 2006

Mamzelle Angèle

Mardi 7 novembre, fut la journée internationale des droits de l'enfant.
Pour fêter ça, l'IECBW s'est livrée à un enfantillage en nous plaçant notre compteur d'eau dans la maison commune avec un superbe tuyau de 50mm et de 2m de long. Ça va encore être fastoche à accommoder dans le local technique, pfffff.
En attendant, nous pourrons profiter de notre journée de travail de ce samedi 11 pour protéger tout cela du gel.
D'autres préparations hivernales sont aussi au programme (gaz dans la caravane pour ranimer la flamme des travailleurs connus...) ainsi que des aménagements pour les promeneurs et autres cyclistes.





Par ailleurs, la maison Maes monte timidement. Déjà le bureau, la toilette, le hall sont fixés. Bientôt la suite du rez. On devine déja le salon, la salle à manger.
[à suivre...]-- jac

vendredi, novembre 03, 2006

Toussaint au balcon, lendemain aux tisons


L'été indien s'était éternisé jusqu'à la Toussaint. Mais ce coup-ci, c'est la bonne, le gel guette.

La semaine fut de courte durée sur le chantier. Les S&S ont été servis par le patron ce matin. Philippe plaçait les ourdis sur leur vide ventilé déjà pourvu d'étagères (je ne blague pas).

La maison commune digère sa ceinture en béton. La maison Maes a commencé son périple vers le terrain et fait son stage rituel sous le viaduc durant le W-E. C'est ce qu'on appelle en jargon l'immersion pulsothérapeutique.
Mais pour nos enfants la maison Maes n'est encore qu'une chimère tel un château de sable le long de l'estacade de Nieuwpoort-bad où Maîtres d'oeuvre et architectes vont se requinquer en s'efforçant de ne pas louer leurs cuistax en même temps chez Happy pour ne pas devoir, en plus, s'offrir une gaufre après l'effort. C'est vrai à la fin, y a pas réunion cette semaine après tout, hein. -- jac.

jeudi, octobre 26, 2006

Biéreau, bois, ether et terre au Bois del Terre

Le Bois del Terre avance bon train. La maison Gogosse monte vers les cieux, l'air, le cosmos -- pour autant que Sédilec tienne ses engagements de livraison du précieux éther -- et la maison mummune voit se poser ses ourdis et le coffrage de sa fameuse ceinture minérale.


Aux 24 heures vélos 2006 , le tragique succède
au comique : le collège du Biéreau promenait hier son bus scolaire avec son précieux chargement d'autoportraits d'enfants... en espérant que le 30ème ne soit pas le dernier. -- jac


mardi, octobre 24, 2006

Chacun ses petits soucis











Et qu'est-ce qu'elle en a faire, cette petite limace, du chantier, de ce blog... et de toutes ces bêtises humaines...

Parfois arrêter son regard sur une petite bébête, minuscule, peut nous aider à relativiser ce que nous trouvons important.

Après tout, du moment qu'il y a des salades au Bois del Terre... Sarah

mercredi, octobre 18, 2006

Fanny et Marraine sur Youtube !





Alors que montent les murs blancs de la Maison commune, le cinéma d'art et d'essai fait son entrée fracassante dans ce petit coin reculé de Limelette, à mille miles de tout lieu de civilisation.

Des images parkinsoniennes à la Frères Dardenne, prises par un Derviche tourneur à la grosse sauce Lelouch, dans un clair obscur made in Delvaux. Bref, une séquence culte digne de figurer aux côtés de l'entrée en gare de Ciotat ou de la charge héroïque des hélicoptères de Coppola.

L'intrigue : après avoir abandonné son boyfriend à la gare d'Ottignies, Fanny rejoint sa marraine pour aller visiter la maison en construction... Steph

Ne cherchez pas : c'est ici !

mardi, octobre 17, 2006

Heureux comme des Gos !


Pas à dire, ce 17 octobre, 50ème jour ouvrable de notre chantier depuis le 7 août est à marquer d'une multitude de pierres blanches. Comme celles qui montent bien prestement pour constituer notre maison commune.

A l'actif du jour également, les avancées sur la maison Gosselain : toute la structure du rez-de-chaussée est en place. Voici d'ailleurs les heureux élus devant leur célèbre mur courbe...























The Wall(s)




Oui, dont te nie Dior et du quai jeune (tam tadam tam tam tadam).


Sur un air bien connu.


Et maintenant, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, voici le mur courbe volant. Une figure tout à fait unique réalisée avec brio par l'équipe de BB. Chaque courbure trouve son alter ego dans ce ballet de bois et de briques. On se demande à chaque instant si la dalle lissée ne va pas elle aussi se mettre à tourner ou à se gondoler pour achever l'effet girouette de l'ensemble. Vraiment mesdames, mesdemoissieurs, meselles, c'est tout à fait prodigieux.


Pendant ce temps, sur une autre piste de ce grand chapiteau à ciel ouvert, la troupe de PhC, réalise les murs immaculés de conception commune avec une certaine religiosité probablement dictée par la proximité du monastère de Clerlande. Quelle dévotion, m'sieurs dames ! Ca pulse à mort au Delterre Circus. -- jac